Publié par : thierrycotta | février 8, 2010

Haïti, 12 janvier 2010, l’incroyable voyage…

Haïti, Port-au-Prince, un camp de réfugiés...

Haïti, 12 janvier 2010, l’incroyable voyage…

Depuis plusieurs mois, il avait programmé un voyage dans son pays natal.  Malheureusement, pour des raisons personnelles,  il a dû le différer à plusieurs reprises. Ainsi, souhaitant partir en novembre, il a quitté le sol français qu’un…12 Janvier 2010…

Après avoir pratiquement traversé l’Océan Atlantique, l‘avion a tout d’abord  fait une escale à Saint-Martin, une île française au fin fond des caraïbes. Au grand damne des passagers, voilà que l’aéronef  subit un retard d’une demi-heure…En effet, de nombreux avions ayant été retardés sur leur propre décollage, le mécanisme « boule de neige » a entraîné également un retard conséquent pour celui qui nous intéresse. Des passagers, exaspérés, ont manifesté leur colère en protestant vivement!

Enfin, l’avion redécolle. Destination finale : Haïti…

Au bout d’une heure et demie, effectivement, l’ïle est en vue. Le commandant de bord descend le train d’atterissage du lourd véhicule. Les roues sont prêtes à toucher le tarmac. Mais contre-ordre! On lui interdit d’atterrir et de ce fait, doit remettre les gaz pour repartir aussi sec! C’est en République Dominicaine, que l’aéroplane sera accueilli. Selon les directives qui sont données au commandant de bord, il pourra prétendre à une piste.

Nouvelle angoisse! Après Haïti, la République Dominicaine refuse également à l’avion d’atterrir. Il est contraint de poursuivre sa route vers une autre île des caraïbes, la Guadeloupe…

Cette fois, l’avion fera son escale définitive…Trois jours après, tous les passagers rentreront…en France.

Que s’est-il donc passé sur cet incroyable voyage?

1) Nous sommes le 12 janvier. Au moment où l’avion arrive à Port-Au-Prince, le tremblement de terre meurtrier a eu lieu, il y a seulement une demi-heure…

2) La reprise de certaines communications reprend sur Haïti. C’est à ce moment là que, dès l’apparition de l’avion, celui-ci est dérouté en direction de la République Dominicaine alors que le train d’atterrissage était déjà abaissé…Des secousses sont ressenties aussi en Republique Dominicaine, mais ne provoquent pas de dégâts. Par sécurité, les autorités demandent à l’avion de ne pas atterrir et le déroute sur la Guadeloupe…

3) On peut présumer qu’en terme de distance, l’avion a parcouru 50 % de plus que le voyage original. Dans un cas extrême, si l’avion n’avait pas fait escale à Saint-Martin, le carburant aurait pu venir à manquer…

4)Tous  les passagers de ce vol ont donc échappé au séisme qui, nous le savons tous, à tout détruit, faisant d’inombrable victimes. Celui-ci a également fait d’énormes dégâts dans le hall de l’aéroport de Port-Au-Prince, ce que nous ne savons pas tous. Il a lieu à parier que si l’avion avait atterri sans prendre de retard, il est fort à parier que des passagers, attendant leurs bagages, auraient subi des blessures, voire plus, lors de l’effondrement d’une partie du hall… 

5)Un petit retard d’une demi-heure, causé peut être soit par un passager retardataire, soit par une valise suspecte, soit par un objet dangereux sur la piste ou tout bonnement une panne superficielle d’un composant éléctrique???, a suffit à épargner les passagers du dernier vol Paris – Port-Au-Prince via Saint Martin le 12 janvier 2010…

Cet ami haïtien, habitant en Seine et Marne, avait différé son voyage à plusieurs reprises mais  il était écrit qu’il devait prendre cet avion ce jour-là, ce 12 janvier 2010, quoi que l’on puisse dire. Il échappe à son destin, avec qui, il avait pris rendez-vous…à une demi-heure près.


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